Chaque année, l’ONU organise depuis 1991 du 25 novembre (Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes) au 10 décembre (Journée commémorative des Droits humains), la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles. Le but poursuivi dans l’organisation de ces activités est de galvaniser l’engagement individuel et populaire pour la lutte et la prévention des violences à l’égard des femmes et des filles (VEF), un fléau mondial qui affecte une femme sur trois dans la vie. Près de six femmes sur neuf, soit 65% en Afrique Centrale, seraient victimes de violences selon une étude menée par le Réseau des femmes élues locales d’Afrique.
Pour l’édition 2023, les Nations Unies ont choisi comme thème : « Tous unis ! Investir pour prévenir la violence à l’égard des femmes et des filles« . Un plaidoyer qui appelle les gouvernements, les institutions, le secteur privé ainsi que les citoyennes et citoyens à se mobiliser, s’engager et montrer à quel point ils ont à cœur d’éliminer la violence à l’égard des femmes et des filles.
En RDC, 45,3% des femmes déclarent avoir été frappées ou blessées, selon un rapport datant de 2016, rendu public par le CEREDGL, CEPFE, MIN GFAE et ONU Femmes. Selon ce même rapport, 42, 8% des femmes en RDC sont des survivantes des violences domestiques. Pourtant, ces violences pouvaient bien être évitées.
La problématique des violences basées sur le genre en RDC, note-t-on, ne se limite pas qu’aux violences sexuelles. Une analyse des données de l’enquête démographique et de santé (EDS 2013-2014) sur les violences domestiques, réalisée par le CERED-GL, a démontré l’importance et la prévalence d’autres types de violences, à savoir : les violences physiques graves et moins graves, les violences émotionnelles ou psychologiques.
En RDC, plus de 38.000 cas de violences basées sur le genre ont été signalés pour toute l’année 2022 dans le seul Nord-Kivu. Néanmoins, des études ont rapporté des avancées significatives sur l’égalité des sexes lorsque les femmes participent activement à la gestion des conflits et des situations d’urgence, et lorsque l’action humanitaire se concentre sur les organisations de défense des droits des femmes et des groupes autonomes.
À ce sujet, il importe d’indiquer que le système des Nations Unies en RDC accompagne les organisations de défense des droits des femmes dans leurs efforts de créer une société plus sûre, plus équitable et plus juste pour les femmes et les filles du monde entier, ainsi qu’un avenir plus radieux et plus promoteur pour tous.
Muke MUKE/Forum des As
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